ce qu'il faut d'héroïsme

Ce qu’il faut d’héroïsme parle de nous tous, de toutes ces occasions où nous tenons bon, où nous ne nous effondrons pas alors que la violence sociale et le pessimisme nous environnent.

Nous sommes tous des héros du quotidien aux épaules lourdes, et nous serrons les dents face à l'absurdité.

Sur scène, trois héros dialoguent : un musicien, une comédienne et l'auteur. Leurs armes : la voix, la musique et la réalisation de dessins en direct.

" Ce qu'il faut d'héroïsme pour se résigner à ce que le pied gauche tente de faire trébucher le droit, et le droit le gauche, pour vivre une vie de croc-en-jambe. "

Dans cette lecture intensément investie les performeurs s'emparent physiquement du texte, de l'épuisement, de l'ironie, de l'exaspération, de la souffrance, générés par les situations décrites. Ils s’appuient sur la respiration de ces très longues énumérations pour décupler la force que nourrit leur accumulation.

Puisqu'il s'agit d'héroïsme, ils convoquent le souffle épique du texte, sa charge émotionnelle réelle, s'amusent à la fracasser contre le prosaïsme des situations ordinaires décrites. Ils saisissent les moments de sourire, le comique de situations mille fois vécues, décrites dans leurs moindres détails avec une justesse à se tordre de rire. Ou au contraire à désespérer, à pleurer d'abattement.

" Ce qu'il faut d'héroïsme pour s'inventer la nécessité de lire des poèmes chaque jour. "