"Née avec le courage d'une Romaine et la haine des tyrans, je me tiendrai heureuse de contribuer à leur destruction."

Claire Lacombe 

En prenant le regard de la femme sur la Révolution, Justine T.Annezo choisit de faire de ce moment l'un des premiers points de bascule majeurs dans la lutte des femmes pour leurs droits car, selon certains, la "Révolution n'a pas fait régresser la cause des femmes, elle l'a inventée". La Révolution Française est alors recontextualisée comme le bouillonnement de possibles auquel elle aspirait, comme la promesse qu'elle a donné aux femmes.

Mises au premier plan de la scène, les femmes ne deviennent pas non plus le prétexte à l'exclusion des hommes … ceux-là passent simplement au second plan, dans l'ombre de celles qui en sont souvent propriétaires … Ainsi, les hommes ne seront jamais physiquement présents au plateau, mais leurs voix occupent l'espace, parfois compagnonnes, souvent oppressantes.

Il s'agit alors de faire une reconstruction, une reconstruction, de l'Histoire tout en s'affranchissant de la mémoire … Les costumes seront inspirés de l'époque, le décor offrira des morceaux du passé, les chants révolutionnaires seront d'origine du Chant du départ à la Carmagnole. Cependant, la création musicale, qui occupe une grande partie de l'espace sonore, fait le choix d'être anachronique afin de créer un pont vers le présent, afin de décaler le propos vers une universalité.

Le 5 octobre 1789, les femmes prennent la rue, les femmes marchent sur Versailles : Pour que le roi signe la Déclaration des Droits de l'Homme dont elles sont pourtant exclues. Le 5 octobre 1789, les femmes font une irruption spectaculaire sur la scène politique, donnant un nouveau cap à la Révolution, donnant l'élan à 250 ans de lutte.

Notre Histoire parle de tous les moments avant cela. De tous les moments après cela. Ou au moins quelques-uns. 

Avec campus FR